Un texte de Maurice Dumas

Les Capitales ont aligné plusieurs excellents lanceurs partants depuis 1999. Il serait trop long d’en faire la nomenclature, mais des noms vous viennent sûrement à l’esprit. A commencer par Michel Laplante, en passant par Karl Gélinas, pour finalement en arriver à Miguel Cienfuegos, l’artilleur par excellence de la Ligue Frontière, l’an passé. Les occupants du Stade Canac ont été bien servis par des duos de partants impitoyables grâce auxperformances des Keith Dunn, Michel Simard, John Mariotti, Jeff Duda et autres. Le «one-two punch» cette année, c’est Steven Fuentes et Abdiel Saldana. Ces deux droitiers constituent les pièces maîtresses de la rotation de partants de la formation québécoise.

Fuentes et Saldana, deux Panaméens, menottent les frappeurs adverses avec une facilité déconcertante. Les ravages seraient encore plus considérables s’ils avaient démarré la saison en même temps que les autres. Des problèmes de visa ont retardé leur arrivée chez nous. Les 15 autres équipes de la Frontière auraient souhaité qu’ils ne se pointent jamais à Québec. Fuentes et Saldana sont aux Capitales ce que Cienfuegos et Codie Paiva étaient l’an dernier. Cienfuegos, un gaucher de nationalité panaméenne, a eu son mot à dire dans l’embauche de Fuentes par les Capitales. Le gérant Patrick Scalabrini négociait déjà avec Saldana pendant la saison morte, mais il n’avait pas encore amorcé les pourparlers avec Fuentes qu’il avait cependant dans sa mire. Dans une conversation avec Cienfuegos, ce dernier lui a lancé: «Va chercher Fuentes, tu ne peux pas le laisser passer!»

Des miettes

 Les deux Panaméens ne donnent que des miettes aux rivaux des Capitales. «Indéniablement nos deux meilleurs partants, insiste Patrick Scalabrini. Ils ont leur place dans le top 5 de la Frontière. Deux gaillards qui savent comment lancer. Ils font bien bouger la balle et découvrent vite les faiblesses de nos adversaires. Ils nous procurent une très bonne chance de gagner à chacun de leur départ.» Fuentes contraint ses rivaux à frapper beaucoup de roulants qui se transforment en double-jeux pour les Capitales. Il attaque directement les frappeurs et ne se contente pas de lancer autour d’eux. Saldana, un releveur converti en partant, préconise un peu le même style que son compatriote. Il fait bon usage de sa glissante et de son changement de vitesse pour s’imposer sur le monticule. Les deux allient finesse et puissance. «Ils varient bien la vitesse de leurs tirs et possèdent une excellente maîtrise, poursuit Scalabrini. Leur présence dégage une grande confiance au sein de notre groupe et sème l’inquiétude dans le camp adverse.» Lancer avec le bras et la tête, c’est le propre de ces deux colosses. Ils s’assurent que chaque tir prépare le suivant. Ils gardent l’adversaire en déséquilibre.

Au moment de la rédaction de ces lignes, les deux as de la rotation de partants des Capitales montraient de minuscules moyennes de points mérités par match pour dominer la Frontière. Leurs rivaux se présentent dans le rectangle des frappeurs avec beaucoup d’appréhension.

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