Texte de Maurice Dumas
Crier haut et fort que les Capitales ont fait une entrée fracassante dans la Ligue Frontière est une vérité que personne n’osera contester. Une vérité qui rejaillit sur les joueurs, les dirigeants et les amateurs.
Déjà que les autorités du circuit Tahsler avaient eu, l’an dernier, un bon aperçu des capacités des gens de chez nous avec l’expérience concluante d’Equipe-Québec. Regroupant des joueurs des Capitales et des Aigles de Trois-Rivières, cette formation avait étonné au point d’atteindre la demi-finale perdue au match décisif. N’oubliez jamais que ces valeureux guerriers avaient disputé presque tous leurs matchs à l’étranger en raison de la pandémie.
Equipe-Québec donnait une bonne indication de la force de l’entité actuelle des Capitales avec les Jeffry Parra, David Glaude, Jonathan Lacroix, Ruben Castro, Miguel Cienfuegos, Codie Paiva, Nick Horvath, Frank Moscatiello et Henry Omana.
Les Capitales ont démarré la saison qui s’achève sur les chapeaux de roues pour prendre leur erre d’aller. Après un long séjour à l’étranger, ils ont amorcé une poussée victorieuse de 13 matchs pour s’installer confortablement en tête du classement de la division Est. Ils n’ont jamais regardé derrière eux par la suite.
Une autre série de 12 gains d’affilée a démontré qu’ils ne visaient rien d’autre qu’une razzia des grands honneurs de la Frontière. Cette autre séquence victorieuse a atténué les effets néfastes d’une période subséquente un peu plus laborieuse.
Co-champions
Les Capitales ont terminé au sommet de la division Est et partagent le premier rang de la Frontière au complet avec les Wild Things de Washington. Ils se retrouvent en finale contre les Boomers de Schaumburg, les détenteurs de la deuxième place de la division Ouest et champions en titre du circuit Tahsler.
Co-champions de la Frontière, une victoire en finale couronnerait un parcours exceptionnel des protégés du gérant Patrick Scalabrini et ne laisserait aucun doute sur leur suprématie dans une ligue de 16 équipes.
On vous a déjà parlé de la judicieuse répartition du talent chez les Capitales entre le monticule, l’attaque et la défensive. Les statistiques confirment leur supériorité contre les Boomers dans ces trois départements.
En saison régulière, l’avantage des Capitales se manifestait surtout sur la butte. Aucun partant des Boomers ne pouvait se comparer à Cienfuegos et Paiva. Mais attention, les représentants de l’Ouest misaient sur Darrell Thompson, un grand releveur gaucher, auteur de 18 sauvetages et 100 retraits sur trois prises en 54,1 manches. De quoi faire réfléchir n’importe quel frappeur!
Les Boomers n’avaient qu’un seul frappeur de ,300 et les Capitales en comptaient trois: Glaude, Parra et Kyle Crowl. Les statistiques ne disent pas tout. En demi-finale, l’offensive de vos favoris a été animée par Jonathan Lacroix et Ruben Castro.
Toujours en saison régulière, les Boomers ont volé plus de buts que leurs rivaux de l’Est. D’où l’importance des bras puissants et précis de Parra et Castro. Les receveurs des Capitales ont retiré 62% des coureurs adverses en tentatives de vol comparativement à 32% au niveau de toute la ligue.
Ne jamais pavoiser dans le sport doit s’appliquer à toute équipe qui se respecte et qui respecte l’adversaire. Les chiffres et la réalité sur le terrain ne font pas toujours bon ménage.