par Maurice Dumas
Évoqué timidement dans les mois précédents, le mot dynastie prend toute sa signification pour les Capitales depuis la conquête de leur quatrième championnat d’affilée dans la Ligue Frontière. Pensons-y un peu, quatre consécrations à leurs quatre premières saisons dans un circuit de 16 ou 18 équipes.
Joueurs, dirigeants et partisans le crient haut et fort. Les exploits des Capitales depuis quatre ans répondent aux critères d’une dynastie. Les émotions et l’ivresse ont délié les langues. Ils sont une super puissance dans le baseball indépendant. Comme les formations de 2009 à 2013 qui massacraient la défunte Ligue Can-Am.
Les Capitales ont accompli en un très court laps de temps ce qu’aucune autre équipe n’avait réalisé dans un passé beaucoup plus long. Leur bilan s’approche de la perfection.
Le règne des Capitales dans la Frontière se traduit par trois premières positions au classement cumulatif de la saison régulière. Ils ont terminé au deuxième rang, la saison dernière. Ils ont toujours devancé leurs rivaux dans la division Est. Ils ont pimenté chaque saison de longues séquences victorieuses.
Ils deviennent encore plus voraces dans l’après-saison. Ils sont irrésistibles et intraitables devant des adversaires décontenancés, parfois admiratifs, parfois incrédules et surtout envieux. Ils ont remporté neuf séries éliminatoires sans jamais en échapper une. Ils ont sablé le champagne deux fois à Québec et deux fois à l’étranger.
C’est vrai que la magie du Stade Canac opère. Les troupiers de Patrick Scalabrini ont triomphé 15 fois de suite devant leurs partisans en séries éliminatoires. Ils ont encaissé un premier revers à domicile dans la dernière finale contre Schaumburg. Ils ont vite assouvi leur vengeance en remportant leurs deux derniers gains là-bas.
Les célébrations feront vite place à la préparation de la prochaine saison. Des joueurs ne reviendront pas. Anthony Quirion et Marc-Antoine Lebreux, entre autres, ont déjà confirmé leur retraite. D’autres pourraient les imiter.
Déjà glorifiés de 11 fanions en 26 ans d’histoire, les Capitales savent s’ajuster au va-et-vient du baseball indépendant. S’ils se résignent aux départs de membres importants, ils s’appliquent à ramener des piliers pour les entourer de joueurs qu’ils ont minutieusement recrutés afin de perpétuer leur tradition gagnante.