Par Maurice Dumas
Il ne faut pas s’étonner des succès des Capitales depuis 1999. Ils ont été fondés et dirigés pendant plus d’une décennie par Miles Wolff, surnommé le parrain du baseball indépendant. Les successeurs de l’Américain de la Caroline du Nord ont superbement pris le relai, de sorte que les Capitales sont devenues une référence dans plusieurs milieux.
Ce n’est pas sorcier ! Le concept du baseball indépendant convient à notre région. Les décisions sont prises à Québec et non pas à la maison-mère comme c’est le cas dans le baseball affilié. Les Michel Laplante, Charles Demers et Patrick Scalabrini n’ont de comptes à rendre à personne…à l’exception de la clientèle qu’ils s’efforcent de satisfaire. Les décisions ne viennent pas d’en haut. Les joueurs sont recrutés et embauchés par les Capitales. Ils jouent pour gagner dans un véritable esprit de collégialité. Patrick Scalabrini utilise qui il veut dans le seul objectif de gagner. Pas question d’en favoriser un au détriment d’un autre parce que la maison-mère lui impose un espoir supposément plus réputé.Les joueurs peuvent revenir aussi longtemps qu’ils le veulent et aussi longtemps qu’ils sont désirés. Plusieurs ont évolué au Stade Canac pendant plusieurs années. Cette philosophie consolide leur intégration et favorise le sentiment d’appartenance chez les amateurs.
Même discours
Les joueurs tiennent tous le même discours. Ils sautent sur le terrain pour gagner. C’est leur seule et unique motivation. Ils peuvent se réjouir du succès d’un coéquipier sans craindre de perdre leur poste.
Bien sûr, quelques-uns seront appelés ou rappelés par le baseball affilié au terme d’une saison. Ce qui est tout à fait normal et recommandé par les formations indépendantes. Reste qu’une équipe comme les Capitales ne risque pas de se faire dépouiller pendant le déroulement d’une saison. Une période plus faste d’un joueur ne lui vaut pas automatiquement une promotion à un niveau supérieur. Le baseball indépendant est un éternel recommencement. Tu gagnes une fois et tu dois répéter la saison suivante. Parlez-en aux Capitales? Ils ont tout balayé sur leur passage, l’an dernier, à leur entrée dans la Ligue Frontière. Un départ chancelant, cette saison, a vite semé l’inquiétude. Les plus pessimistes s’apprêtaient à appuyer sur le bouton de la panique. Mais, la barque a été vite redressée.
Les plans de construction de deux ou trois ans n’existent pas. Une fois la saison terminée, tu prépares la suivante afin de gagner le plus souvent possible. Il n’y a pas de meilleure façon pour un groupe de demeurer compétitif et de donner satisfaction à ta clientèle. Les ventes de feu ne sont pas dans les cartons à la mi-saison. Si une équipe brasse les cartes et remanie son alignement, c’est pour s’améliorer dans l’immédiat et non pas pour jeter les bases d’un avenir plus lointain.
On peut d’ores et déjà affirmer que la grande région de Québec s’accommode fort bien du concept du baseball indépendant. Les succès sur le terrain et aux guichets en témoignent.