par Maurice Dumas
La perfection n’est pas de ce bas monde, mais toutes les équipes sportives y aspirent sans jamais atteindre leur objectif. Quelques formations s’en approchent pendant un certain temps comme les Capitales depuis leur adhésion à la Ligue Frontière.
Le bilan de vos favoris dans le circuit Tahsler dépasse presque l’entendement. Il suscite à la fois l’émerveillement, l’admiration et l’envie. En deux saisons régulières, les équipiers du gérant Patrick Scalabrini montrent des récoltes de 62 et 60 points. Ce qui leur a également procuré deux fois le premier rang de la division Est et autant de fois la tête du classement cumulatif. Ce magnifique parcours s’est poursuivi dans les séries éliminatoires. Vos favoris ont remporté deux demi-finales pour ensuite triompher deux fois en finale pour se pavaner avec deux titres de grands champions. Ils n’ont jamais échappé une série d’après-saison. Aussi bien dire qu’ils ont tout pulvérisé sur leur passage dans la Frontière.
Les succès dans le sport ne sont pas des patates instantanées. Ils ne résultent pas de l’effet du hasard ou de la chance. Ils couronnent un travail colossal à tous les niveaux. En plus de collectionner les titres sur le terrain, les Capitales trônent parmi les meilleures organisations du baseball professionnel mineur. Vous avez bien lu! Leur réputation déborde le baseball indépendant.
Record de longévité
La dernière conquête de vos favoris n’a pas été un pique-nique sur l’herbe. Ils ont surmonté de nombreuses embûches. Ils ont sablé le champagne en territoire hostile. Ce qui rend leur dernier championnat encore plus méritoire. Les vrais champions ne choisissent pas les défis, ils les relèvent.
Les Capitales fêteront leur 25e anniversaire l’an prochain. Différentes activités souligneront cette longévité, un record chez nous. Pensez-y un peu! Personne n’avait prédit une aussi longue vie à cette équipe installée à Québec, en 1999, par l’Américain Miles Wolff. L’entrée percutante des Capitales dans la Ligue Frontière n’est que le prolongement d’une route exceptionnelle. Ils avaient auparavant appartenu aux Ligues Northern, Northeast et CanAm. Ils n’ont raté les séries que quatre fois en 23 ans. Ils n’ont connu que trois saisons avec une fiche inférieure à ,500, dont deux avec un pourcentage légèrement plus bas que le seuil de la respectabilité. Les Capitales ont été proclamés champions à neuf reprises. Leur rendement à la maison appartient déjà à la légende. L’atmosphère au Stade Canac, les remontées spectaculaires et les dernières manches dramatiques ont fait passer leurs fidèles partisans par toute la gamme des émotions. La dernière campagne a été une répétition d’explosions offensives à leur dernier tour au bâton.
On a parlé de magie, de miracle et des fantômes du Stade Canac. C’est essentiellement l’aboutissement d’un groupe tissé serré croyant en ses ressources et capable de performer dans les moments de grande tension. C’est la consécration d’une organisation qui soulève les bonnes pierres pour tracer sa voie
