Depuis 2021, le baseball professionnel à Québec vit une séquence tout simplement incroyable. Cette année-là, en pleine pandémie, alors que la Ligue CanAm avait cessé ses activités et que les équipes canadiennes de la Ligue Frontière ne pouvaient pas traverser la frontière, on a créé une solution de toutes pièces. Équipe Québec est devenue une formation itinérante et hybride. Peu de gens y croyaient vraiment. Et pourtant, ce groupe a terminé au sommet de sa division. Ce qui semblait être une belle parenthèse allait en fait marquer le début d’une véritable dynastie.
En 2022, les Capitales faisaient leur entrée officielle dans la Ligue Frontière. Résultat : champions de division, puis champions de la ligue dès leur première saison dans le plus grand circuit de baseball indépendant en Amérique du Nord. L’année suivante, on remet ça : encore premiers, encore champions. En 2024, un troisième titre consécutif est venu confirmer que Québec n’était pas seulement une belle histoire, mais une puissance durable. Et voilà qu’en 2025, après avoir terminé avec la meilleure fiche de toute la ligue, les Capitales se retrouvent de nouveau en finale. C’est une régularité qui impressionne tout le monde, même leurs plus farouches adversaires.
Le dixième joueur
Une telle domination ne s’explique pas uniquement par le talent. Elle s’explique aussi par l’ambiance unique qui règne au stade Canac. Chaque match est un événement, chaque lancer est porté par l’énergie d’un public bruyant, fidèle et passionné. Les partisans des Capitales sont ce fameux dixième joueur, celui qui peut faire basculer un match. Pour les visiteurs, venir jouer à Québec, c’est affronter neuf joueurs mais aussi plusieurs milliers de voix. Et les chiffres parlent d’eux-mêmes. Depuis leur arrivée dans la Ligue Frontière, les Capitales n’ont jamais perdu un seul match éliminatoire à domicile. Le stade Canac est devenu une forteresse imprenable une fois le mois de septembre arrivé.
Le flair de Patrick Scalabrini
Au cœur de cette réussite, il y a un homme : Patrick Scalabrini. Son talent pour le recrutement est reconnu partout. Scalabrini ne se limite pas aux chiffres ou aux talents bruts. Il cherche des joueurs qui vont se greffer à l’esprit de l’équipe. Au fil des années, il a réuni un mélange parfait, composé de vétérans aguerris, de jeunes qui veulent se faire un nom, et des joueurs venus d’ailleurs, repérés grâce à un réseau qui ne cesse de s’élargir. Tous partagent la même mentalité: mettre l’équipe avant tout.
Une culture gagnante et un objectif clair
C’est ainsi que s’est bâtie la culture gagnante des Capitales. Une culture qui se construit au fil des saisons, qui se transmet d’un vestiaire à l’autre et qui se renforce dans les moments difficiles. À Québec, il n’y a pas de place pour les égos puisque l’objectif a toujours été collectif. Se dépasser ensemble. Gagner ensemble. Célébrer ensemble.
À l’aube de cette nouvelle finale, les Capitales arrivent avec la même conviction qu’au premier jour: tout donner pour l’équipe et pour leurs partisans. Les Boomers de Schaumburg seront un adversaire coriace, et on devine bien que les seize autres clubs de la ligue espèrent les voir mettre fin à la domination québécoise. Mais les Capitales savent ce qu’il faut pour aller jusqu’au bout et soulever le trophée au dernier soir. Il faut de la discipline, de la confiance, et une solidarité sans faille.
Une histoire en marche
Peu importe l’issue de cette finale, une chose est déjà certaine. L’histoire des Capitales dans la Ligue Frontière est inscrite dans les livres d’histoire. Trois championnats consécutifs, quatre finales en autant d’années, toujours premiers au classement… et une invincibilité en séries à domicile qui fait la fierté d’une ville entière.
Les Capitales ne jouent pas seulement pour un trophée. Ils jouent pour Québec, pour une tradition, et pour une culture qui ont fait de cette équipe un incontournable du baseball indépendant.