Par Maurice Dumas
Année après année, les Québécois contribuent aux succès retentissants des Capitales. «Sans leur présence autant sur le terrain que dans l’administration, notre organisation n’aurait pas progressé à un rythme aussi rapide, certifie le fondateur Miles Wolff. Ils ont joué un rôle majeur dans notre réussite». La présence québécoise chez les Capitales a favorisé le sentiment d’appartenance des amateurs et facilité l’intégration des joueurs. Elle a tissé l’évolution du baseball indépendant chez nous.
«Il n’y a qu’à Québec qu’on peut insérer nos talents locaux aux joueurs de l’extérieur, se félicite le président Michel Laplante. Leur présence nous donne un net avantage.» La source québécoise ne s’est jamais tarie malgré les fluctuations au fil des ans. Divers éléments ont rétréci le bassin sans jamais l’assécher. Cette vitalité s’est manifestée dès le départ, en 1999, avec les Michel Laplante, Yves Martineau, les frères Olivier et Julien Lépine et quelques autres. Elle était toujours omniprésente, en septembre dernier, lors de la conquête d’un neuvième championnat célébré parles David Glaude, Marc-Antoine Lebreux, Jonathan Lacroix et Emile Boies.
Laplante & Scalabrini
Le président-propriétaire Michel Laplante et le gérant Patrick Scalabrini occupent le paysage depuis des lunes et des lunes. Laplante était là dès les premiers balbutiements de la formation en 1999. Il a quitté au terme de la saison 2002 pour revenir diriger l’équipe deux ans plus tard. Il n’est jamais reparti. Il a gravi tous les échelons pour se hisser au sommet de la pyramide.
Scalabrini est tout d’abord débarqué à Québec en 2001. Ensuite promu au baseball affilié, il est rentré chez nous en 2007 pour s’établir en permanence dans diverses fonctions. On lui confie les rennes de l’équipe en 2010. Depuis, il collectionne les championnats.
Faut l’avoir vu pour le croire. Karl Gélinas a mis son bras droit au profit des Capitales pendant 13 ans. «Un joueur ne reste pas aussi longtemps au même endroit s’il n’est pas apprécié et heureux, assure le brillant lanceur droitier. La culture implantée par Michel Laplante et maintenue par Patrick Scalabrini explique ma longévité chez les Capitales».
Dès qu’un Québécois met les pieds au Stade Canac, il veut revenir. Sébastien Boucher a égayé les soirées des amateurs de 2009 à 2014. «Si un gars ne peut plus évoluer dans le baseball affilié, c’est à Québec qu’il doit s’arrêter, proclame l’excellent voltigeur. C’est la place idéale pour continuer de pratiquer ton sport favori».
Longue liste
Plusieurs autres Québécois ont consacré de nombreuses années de leur vie professionnelle aux Capitales. La liste est longue et impressionnante. Elle fait écarquiller les yeux avec des noms comme Benoît Emond, Jonathan Malo, Olivier Lépine, Patrick Deschênes, Patrick D’Aoust, Pierre-Luc Laforest, Ivan Naccarata, Josué Peley, David Glaude, Marc-Antoine Lebreux et Jonathan Lacroix.
On constate le même phénomène chez des lanceurs comme Michel Simard, auteur de 40 victoires en quatre ans, Danny Prata, Guillaume Duguay, Yves Martineau, Julian Tucker et Christian Chenard, l’actuel instructeur des lanceurs chez les Capitales.
Jonathan Malo a prolongé sa carrière de cinq ans en revenant à Québec. Josué Peley s’est vite senti chez lui. Pierre-Luc Laforest a repris goût au baseball. Il se retrouvait au sein d’un groupe de compatriotes qu’il avait eus comme coéquipiers ou adversaires dans l’affilié. David Glaude a disputé ses dernières saisons devant les siens à Québec.
Une citation d’Olivier Lépine résume bien l’état d’esprit des Québécois chez les Capitales: «Nous ne formions pas toujours la meilleure équipe sur papier, mais nous étions plus unis et solidaire que nos adversaires». En incluant les derniers arrivés Francisco Hernandez et Anthony Quirion, les Capitales ont accueilli 85 Québécois depuis leur naissance.