Par Carl Tardif | Une collaboration spéciale
Les joueurs les plus méritants de la Ligue Frontière sont de passage au Stade Canac cette semaine afin de participer au match des étoiles . Le gérant des Capitales Patrick Scalabrini, qui dirigera la constellation de la division Est, commence à avoir l’habitude de ce rendez-vous annuel.
Et que ce soit comme joueur ou entraîneur, il ne s’en lasse pas. «Le match des étoiles, c’est une grande fête, et cette année, ça permet de faire rayonner la ville à travers toute la ligue», note l’homme de baseball qui est à la barre de l’équipe québécoise depuis 2010.
Scalabrini en serait à sa troisième participation d’affilée comme gérant de la division Est s’il n’avait pas eu une bonne raison de rater le 30e match des étoiles du circuit qui avait lieu à Windy City. L’été dernier, il avait profité du congé de quatre jours pour se marier.
En 2022, il avait été nommé parce que son club pointait au premier rang de la division Est au moment du dévoilement des équipes. Il avait alors représenté Équipe Québec. Cette fois, c’est en qualité de gérant des champions en titre de la Ligue Frontière qu’il y prend part.
«Je vois plus cela comme une récompense pour nos succès actuels que les résultats du passé. Pour les joueurs, il s’agit d’une plateforme incroyable pour obtenir de la visibilité aux yeux des dépisteurs, pour savourer la bonne saison qu’ils connaissent», souligne l’homme de baseball.
Scalabrini a participé plusieurs fois à des matchs d’étoiles lorsqu’il se produisait encore sur le terrain. Il l’a d’ailleurs fait trois ans d’affilée, de 2002 à 2004. Il en garde de précieux souvenirs.
2002 à Québec
«Je n’oublierai jamais celui de 2002 à Québec, j’étais un jeune joueur de deuxième année et j’avais fait l’objet d’un reportage à TQS [ancien réseau de télévision] dans lequel on m’avait installé un micro pendant le jeu. J’avais obtenu une présence et tourné un double jeu», se rappelle celui qui était accompagné pour l’occasion par ses coéquipiers de l’époque Brian Cornelius, Danny Prata, Ketih Dunn et Mark Cisar. La division Est l’avait d’ailleurs emporté 7-4 devant une foule imposante de plus de 4200 spectateurs.
2003 à Lincoln
En 2003, Scalabrini avait quitté les Capitales pour se joindre aux Goldeyes de Winnipeg. Puisque les équipes de l’Est avaient quitté les rangs de la Ligue Northern pour former la Ligue Northeast, il n’était pas du second match des étoiles d’affilée tenu à Québec. Il avait cependant été invité à celui de son nouveau circuit à Lincoln, au Nebraska, où il avait été blanchi à sa seule présence au bâton.
2004 à Joliet
C’est en 2004, à Joliet, qu’il a vécu l’un des moments les plus satisfaisants de sa carrière en disputant tout le match au troisième but, mais aussi en participant au concours des circuits.
«C’était ma grosse saison, j’avais une tonne de pression sur mes épaules parce que je voulais signer un contrat dans le baseball affilié. J’avais participé à la finale des circuits», dit celui qui avait remporté son pari puisqu’il s’était retrouvé dans les filiales des Orioles de Baltimore la saison suivante.
«Je peux te dire qu’à titre de gérant, il n’y a aucune pression. Tout ce que j’ai à faire, c’est de m’assurer que tous les joueurs soient heureux et obtiennent leur moment pour s’illustrer. Pour le reste, on s’amuse et on profite du meilleur siège pour voir les meilleurs joueurs de la Ligue en action…
Bien sûr, il peut aussi se rincer l’oeil et mieux connaître les joueurs adverses.
«Pour les Capitales, la présentation du match des étoiles est une belle carte visite. Ça nous permet de montrer aux autres propriétaires notre manière de faire les choses et la qualité de notre organisation à tous les niveaux. Je ne cacherai pas que ça peut aussi aider au recrutement.»
Si les liens de Scalabrini avec la ville de Québec sont solides, ceux du gérant de la division Ouest le sont aussi à sa façon puisque Jared Lemieux, qui dirige les Crushers de Lake Erie, a déjà évolué avec les Capitales et passe les hivers parmi nous avec sa conjointe québécoise.
Une Ligue qui lui plaît
Après avoir dirigé l’équipe pendant 10 ans dans la Ligue Can-Am, Scalabrini se plaît dans la Ligue Frontier, où les règles favorisent un peu plus les jeunes joueurs que les plus âgés.
«Il y a eu beaucoup de positif à se joindre à la Ligue Frontière. Elle est bien structurée, il y a plus d’équipes, et même si ça m’inquiétait un peu au début, j’adore qu’il y ait plus de jeunes joueurs. Ils sont plus à la même place dans leur cheminement.»
Scalabrini est accompagné par sept joueurs au match des étoiles, soit Justin Gideon, Jesmuel Valentin, Kyle Crowl, Jonathan Lacroix, Ryan Sandberg, Frank Moscatiello et James Bradwell.
Il compte aussi sur son adjoint Lachlan Fontaine et sur l’instructeur des lanceurs Dan Sausville, un ancien des Capitales maintenant à l’emploi des Knockouts de la Nouvelle-Angleterre. Raphaël Gladu et Louis-Philippe Pelletier, deux anciens d’Équipe Québec qui s’alignent aujourd’hui avec les Aigles de Trois-Rivières, sont aussi de la partie.
